L'instant norvégien

Publié le par Marine R.

Salut la compagnie, ça fait bien longtemps mais bon, on ne va pas le répéter à chaque fois et on va plutôt essayer de retrouver un bon rythme hein !
Bref, sur sa proposition, j
e me suis retrouvée hier à accompagner une amie au théâtre. Au-delà du plaisir d'être avec elle et d'aller au théâtre donc, tout sur le papier semblait parfait :

peer gyntQui ? La Comédie Française.

Où ? Dans un salon du Grand Palais.

Quoi ? Peer Gynt, pièce du norvégien Henrik Ibsen, mise en musique par Edvard Grieg.

Toutefois, c'est en arrivant et en apercevant un panneau à l'entrée que le bât a commencé à blesser...
PEER GYNT. 1ère partie: 1h50 -Entracte: 25mn - 2ème partie: 1h05 - Entracte: 15mn - 3ème partie: 1h05.
Ca fait LONG. Très long. Et 
j'avoue que si je connaissais plutôt bien cette oeuvre de Grieg, l'histoire de la pièce d'Ibsen m'était totalement inconnue (et j'en viens presque à me demander si elle ne me le serait pas encore un peu). Sans surprise, les comédiens étaient excellents. La scénographie était quant à elle extrêmement réussie et les costumes (de Christian Lacroix) époustouflants. En revanche, hormis la longueur du truc (vous l'aurez compris), l'histoire et les dialogues avaient un côté totalement absurde nous ayant tour à tour valu quelques fous rires, incompréhensions et légères somnolences.

Pour le pitch, en gros (je vous la fais courte), Peer Gynt est un paysan norvégien mythomane et alcoolique. Après avoir raconté des inepties à sa mère, s'être battu avec un forgeron et avoir violé une future mariée le jour de sa noce, il s'enfuit et parcourt le monde en une course initiatique. Il se fait alors attaquer par des singes, fait un enfant à la fille du roi des trolls avant de s'enfuir à nouveau parce qu'on veut lui mutiler les yeux, fait fortune comme armateur et trafiquant d'esclaves, est adopté par une tribu de bédouins du désert en tant que prophète, perd presque tous ses biens dans un naufrage et revient en Norvège lorsque l'heure de sa mort approche, que le Diable ne veut pas de lui et qu'un fondeur de boutons vient le chercher pour le transformer en...bouton donc (wtf?).
Bref, il vit entre fantasme et réalité, râte évidemment tout ce qu'il entreprend et finit par découvrir
 la vacuité de son existence et la vérité de la solitude de son unique individu.
Voilà voilà ! A bon entendeur...

Notre avis, après 4h45 : c'était une sacrée expérience. Belle. Longue. Absurde. Unique.
Notre conseil, après 4h45 : à vivre sous acide, pour pousser encore plus loin l'absurdité. 

 

Peer Gynt par la Comédie Française
Grand Palais - Salon d'honneur
Du 12 mai au 14 juin 2012 

Publié dans Bouillon de culture

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