Les nerfs à vif

Publié le par Marine R.

Alors voilà, l'histoire commence par un gros appel d'offre que l'on reçoit fin juin.
La réponse devait être envoyée pour hier, mercredi 6 août, aux Pays-Bas, à midi. Pas 12h01 hein, 12H tapantes (les hollandais ils rigolent pas).

Mardi 5 août . J'ai terminé ma partie il y a au moins 15 jours. Mon boss, lui, est encore en train de bosser à fond dessus. Comme c'est moi qui suis chargée de grouper les réponses de tout le monde et de superviser l'envoi, ça ne me fait pas trop rigoler.
Pour arriver à l'heure au pays du hasch du gouda et des tulipes, nous devons appeler un coursier (que nous appellerons Déachelle ) avant 17h.

16h25 . Mon boss termine et imprime ses derniers feuillets. Rien n'est encore relié. Je file un coup de main à la secrétaire.

16h40 . Coup de fil à Déachelle. Aïe, ces cons soutiennent qu'ils n'ont jamais garanti une livraison avant midi, mais dans la journée. La secrétaire soutenait le contraire (quelle quiche cette secrétaire). Je suis à cran.

16h45 . Tentative de sauvetage, coup de fil à Upéesse . Cool, ils sont partants pour une livraison express avant midi.*soupir de soulagement*.

17h15 . Upéesse arrive, la secrétaire termine les enveloppes, le chèque n'est pas prêt. Heureusement que le Monsieur il est patient, d'autres se seraient barrés depuis longtemps.

17h20 . Ouuuuuuuuuuf *re-soupir de soulagement*, tout est parti, on aurait presque envie de se mettre toutes nues et de courir dans les couloirs pour fêter ça.

17h25 . La secrétaire, qui n'est pas bien vive à la base mais a de sacrés réflexes, pousse soudain un cri "Noooooooooon, c'est pas bon" dit-elle. Et la voilà en train de brandir un CD que nous avons oublié de glisser dans l'une des enveloppes. Streeeeeeeeeeeess et sueurs froides.

17h26 . Elle s'élance dans les escaliers pendant que l'un de nos collègues essaie de retenir Monsieur Upéesse en criant à la fenêtre.

17h28 . Je n'aurais jamais cru dire ça un jour, mais figurez-vous que nous avons été sauvés par un Bounty . Oui oui, vous avez bien lu, un Bounty. Parce que le Monsieur Upéesse, s'il n'avait pas décidé de se faire un petit goûter et d'acheter pour cela une petite douceur dans la machine à gourmandises, et bien c'était mort, le CD il partait pas et le contrat on pouvait l'oublier.

17h30. Ca y est, tout est parti pour de bon, nous pouvons enfin souffler.

Morale de l'histoire : c'est PAS BIEN de terminer les choses dans l'urgence.
Il y a beaucoup trop de risques pour le business et pour les nerfs de ses collaborateurs qui, eux, ont bien fait tout leur travail à temps (je pense surtout au directeur projet, qui a bossé dessus pendant ses vacances).


Hier matin, soulagement ultime lorsque nous avons confirmation que tous les documents sont bien arrivés à destination, à 8h37 . Et comme dans les Walt Disney, pour cette fois, tout est bien qui finit bien.

Encore une victoire de canard !

Publié dans Capital

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M
Bravo canard, je te reconnais bien là !!!
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